Deux temples rupestres ont été aménagés dans ce site de Nubie, au bord du Nil, par le pharaon Ramsès II (Environ XIIIème siècles).
Situés sur la rive gauche du fleuve, ils sont tournés vers le soleil levant. Le plus grand est dédié à Rê-Harakhti, « le soleil qui paraît à l'horizon », et au dieu Amon.
Quatre statues colossales de Ramsès II, hautes de 20 m, sont taillées dans le roc en façade, et le spéos est orienté de manière que le soleil levant éclaire, à l'intérieur, les statues d'Amon et de Rê-Harakhti qui y sont disposées, les 21 octobre et 19 février.
On a voulu voir dans cette orientation un rapport avec une fête sed (fête de jubilé), commémorant l'identification du pharaon avec le soleil. Sur les parois intérieures du spéos sont représentées en relief des scènes religieuses et la bataille de Qadesh.
Au nord est creusé un autre temple, plus petit, consacré à la déesse Hathor ; sa façade est ornée de six statues colossales disposées de part et d'autre de la porte, qui représentent en deux groupes, la reine Néfertari entre deux statues de Ramsès II, son époux.
Le spéos possède une salle hypostyle dont les piliers sont à chapiteaux « hathori-ques » alors que ceux de la salle du grand temple sont « osiriaques ».
A la suite de la construction du haut barrage d'Assouan qui a inondé toute cette partie de la vallée, les temples ont été démontés en 1968 et élevés sur la falaise libyque, à 64 m au-dessus de leur niveau ancien.