Le site voisin de ce village égyptien, à peu de distance de Gizeh ne peut que décevoir le touriste. Là se dressait pourtant une pyramide construite pour recevoir la tombe de Didoufri, roi de la IVe dynastie égyptienne qui a sans doute succédé à Chéphren (environ XXVème siècle). Les pierres et les briques ayant aussi servi à la construction du temple funéraire ont été pour la plus grande partie réutilisées lors de la construction du Caire.
Étudiées par Vyse entre 1837 et 1839, les ruines furent explorées en 1900-1901 par Chassinat, qui dégagea une tranchée ouverte au centre du noyau rocheux ayant servi de base à la pyramide. Cette tranchée en forme de T descendait vers un puits funéraire de 9 m de profondeur.
Quelques fragments de statues en ont été retirés, dont deux têtes (l'une se trouve au Louvre, l'autre au Caire). C'est grâce à ces objets qu'on a pu identifier l'occupant de la tombe.
Le temple funéraire, en brique, se trouvait comme d'habitude à l'est.
De nouvelles fouilles, conduites en 1913-1914 par P. Montet, ont mis au jour une nécropole datant de la 1ère dynastie (vers environ 3200/3000).
La plupart des tombes consistent en un caveau de brique recouvert de planches et d'un lit de roseau. Certaines possèdent cependant une superstructure compartimentée qui revêt l'aspect du mastaba.