Gaulois
Nous traduisons par Gaulois le terme latin Galli qui servait à désigner les populations celtes du nord de l'Italie et de l'ouest des Alpes.
Les Romains appelaient ces régions Gallia (Gaule), et les divisaient en Gallia Togata (pays des Gaulois, portant la toge) qui comprenait l'Italie transpadane (aussi appelée Gaule Cisalpine), Gallia Bra-cata (Gaule des porteurs de braie, le pantalon gaulois), c'est-à-dire la Provence et le Languedoc maritime devenus la Provincia romana (la future Narbon-naise), et Gallia Comata (Gaule chevelue) devenue après la conquête de César les "Très Galliae" (Trois-Gaules).
C'est dans le courant du ~ Ier millénaire que les Celtes pénètrent par vagues successives dans ces régions qui vont devenir les Gaules et qui comprennent les territoires de la France, de la Belgique et de la Suisse occidentale.
C'est à une époque tardive, toutefois, entre le ~ Ve et le ~ IIe siècle, que se mettent définitivement en place les diverses tribus gauloises.
Au ~ VIe siècle, peu avant la conquête de César, certaines tribus, tels les Helvètes, étaient encore en mouvement.
Les derniers à avoir franchi le Rhin sont les Belges, que César distingue des autres Gaulois mais qui parlaient un dialecte celtique, bien que leurs mœurs fussent différentes de celles des autres Gaulois, et que Strabon les rapproche des Germains.
La migration des Belges semble devoir se situer entre ~ 250 et ~ 150.
De nombreuses bandes de Gaulois passèrent en Angleterre, alors appelée Bretagne par les Romains, soit avant soit surtout après la conquête de César; ainsi trouve-t-on des Belges dans la région de Winchester, des Parish sur les bords de la Seine et sur ceux de la Tamise, des Catuellauni au nord de ce même fleuve et à Châlons-sur-Marne, des Atrébates à Arras et dans le Hampshire, des Vénètes en Armorique et vers la Cornouaille.
Les premières tribus gauloises installées à l'ouest du Rhin participent de la civilisation de Hallstatt; ce sont sans doute déjà des Gaulois qui sont installés sur l'oppidum de Vix au ~ vie siècle.Leur art propre est celui de La Tène à partir du ~ Ve siècle, et en cela ils demeurent proches des autres populations celtiques répandues à travers l'Europe, de la péninsule Ibérique à la Roumanie.
En France ils s'établissent dans des oppida (voir oppidum) qu'ils fortifient, tels Alésia, Bibracte, Gergovie.
C'est seulement dans ces fortifications qu'ils utilisent la pierre ; dans les Trois-Gaules, toute l'architecture est en bois.
Commerçants, ils se font les fourriers du commerce de l'étain, qui les met en contact avec les Grecs et dès le ~ IIIe siècle, ils frappent des monnaies à l'instar des Grecs en s'inspirant des statères macédoniens de Philippe II.
La pénétration grecque se manifeste par ailleurs dans la trouvaille de poteries grecques et d'objets manufacturés d'origine hellénique dans les sites gaulois.
Les tombes à char hallstattiennes de l'est de la France ont ainsi livré de beaux objets comme le vase en bronze de Vix ou des chaudrons de bronze d'influence orientale.
Pour le reste, autant dans les bijoux, les armes et tout le travail du métal que dans la poterie, l'art gaulois se confond avec celui de La Tène.

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