Abousir
Près de ce village égyptien voisin de Saqqarah, trois rois de la Vème dynastie (environ XXVème siècle.), Sahourê, Néferirkarê et Néouserrê, ont fait construire leurs pyramides aux portes du désert.
L'ensemble a été exploré en 1902-1908 par Ludwig Borchardt pour la Deutsche-Orient Gesellschaft. Ces pyramides, conçues sur le modèle de celles de Gizeh, sont précédées d'un temple funéraire, et deux d'entre elles sont pourvues d'une longue chaussée empierrée conduisant aux bâtiments d'accueil.
Celui de la pyramide de Sahourê disposait de deux embarcadères, qui devaient se trouver sur un canal dérivé du Nil, à moins que les eaux du fleuve ne soient montées jusque-là, au moment des inondations.
Les monuments ont été fortement endommagés par le temps et les hommes. C'est la pyramide de Sahourê qui a le moins souffert ; à l'origine elle mesurait environ 77 m à la base et 49 m de hauteur : elle n'en fait plus que 66 sur 36.
La plus grande, celle de Néferirkarê, mesurait 108 m de côté et 68,40 m de haut. Les temples funéraires étaient ornés de bas-reliefs qui en faisaient l'intérêt principal. Malheureusement, ils étaient taillés dans du calcaire de Tourâh, d'excellente qualité, et les habitants du pays les utilisèrent pour en faire de la chaux.
Le temple de Sahourê est le plus riche en fragments : ils couvrent 150 m2, mais on a estimé qu'à l'origine ils représentaient 10 000 m2 de reliefs. Sur ceux qui subsistent figurent des scènes de guerre contre les Libyens, des chasses royales, le départ et le retour d'une flotte commerciale vers les côtes d'Asie. Ces bas-reliefs sont conservés aux musées du Caire et de Berlin.
Dans la même région subsistent également une pyramide inachevée et le mastaba de Ptahshepsès, surintendant des travaux sous Sahourê.

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