Cham (Champâ)
On sait relativement peu de choses de ce peuple fixé des débuts de notre ère jusque vers le XVe siècle.sur les côtes de l'Annam.
Seuls nous renseignent les chroniques chinoises qui placent en 192 la fondation d'un royaume appelé Linyi, quelques inscriptions sanscrites, des bas-reliefs d'Angkor et les monuments bouddhiques et brahmaniques en briques qu'il a laissés.

Les temples ou ensembles de temples cham dont les plus anciens semblent avoir été édifiés dans le cirque montagneux de Mi-son au sud-ouest de Tourane, vers les VIIe-VIIIe siècle, en matériaux légers sur une base en briques, sont quelque peu apparentés aux premiers temples khmers (début du IXe s.).

Les constructions se poursuivirent à Mi-sôn aux viir et ixe siècle.avec le style dit de Hoa-lai, puis celui de Dong-duông, ce dernier influencé par les styles khmers et javanais (second style de Hoa-lai, Xe s.).
L'architecture atteint sa forme "classique" à Mi-son et à Tra-kiêu aux xe-xie siècle.Des styles de transition (XIet XIIe s.) marquent la fin de cette évolution architecturale de Mi-sôn.

L'art cham se réfugie alors plus au sud sous la pression des Vietnamiens, et est illustré par les styles de Binh-Dinh ancien (Po Nagar à Nha-Trang, Nhan-thap, les "Tours d'argent") et de Binh-Dinh avec les "tours d'ivoire", la "tour d'or" la "tour de cuivre".

L'art cham se terminera avec le style tardif de Pô Klaung Garai et de Pô Rome entre autres, où les décors ne sont plus que des épannelages informes (XVe-XVIe s.).

Après le XVIe siècle, les Chams vaincus par les Vietnamiens et repoussés dans les montagnes ne produisent plus de monument remarquable.

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