Berbères
Cette population leucoderme (blanche) du nord de l'Afrique compte parmi les plus anciennes qui nous soient connues archéologiquement.
Il semble bien, en effet, que l'homme préhistorique porteur de la civilisation capsienne de l'Afrique du Nord soit l'ancêtre des Berbères, la morphologie des squelettes des uns et des autres étant parfaitement similaire.
Les premières populations berbères historiques nous sont connues par les textes égyptiens.
Ce sont les habitants de la Libye, à l'ouest de la vallée du Nil ; les Égyptiens les désignent du nom de Téméhou et aussi de Rbw, ou Lébu et ils ont donné leur nom à la Libye par l'intermédiaire des Grecs.
La langue berbère appartient au groupe chamito-sémiti-que, c'est-à-dire qu'elle est apparentée aux langues sémitiques (sans doute par osmose) et à l'égyptien ancien.
Les traces archéologiques des Berbères apparaissent dans les peintures rupestres du Sahara préhistorique et en particulier celles des conducteurs de char, dues probablement aux Gara-mantes, population de la Libye mentionnée par Hérodote, composée de Berbères qui ont sans doute subi l'influence des Mycéniens et ensuite celle des Grecs établis en Cyrénaïque.
Ce sont aussi les constructeurs des nombreux monuments mégalithiques répartis de la Libye au Maroc.
L'origine du nom même des Berbères que les Grecs et les Romains appelaient Barbares, n'a aucun rapport avec le barbaros grec, ancien terme pour désigner les populations ne parlant pas grec.
On en ignore Pétymologie réelle.
Il en est de même pour une des populations berbères historiques les plus importantes, les Numides, appelés Nomades par les Grecs, mais sans avoir pour autant le moindre rapport avec le terme qui désigne ceux que nous appelons à la suite des Grecs des "nomades".
Les Numides étaient une population sédentaire, établie dans l'Algérie actuelle et dans une partie de la Tunisie, tandis que les Maures occupaient le Maroc.
En revanche, les Gétules nomadisaient aux portes du Sahara, et ce sont peut-être leurs ancêtres qui refoulèrent vers les régions soudanaises les anciennes populations mélanodermes, éthiopiennes, qui occupaient primitivement le Sahara, et dont les descendants semblent être les cultivateurs noirs des oasis qu'on désigne communément sous le nom de Haratin.
Malgré sept siècles de romanisation, les Berbères ont conservé tous leurs caractères ethniques, les envahisseurs (Grecs, Phéniciens, Romains, Vandales) n'ayant laissé que fort peu de traces dans le milieu humain.

Histoire-archeologie.com © Tous droits réservés